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CEREMONIE d’HOMMAGE AUX VICTIMES DE LA DEPORTATION et CEREMONIE De la VICTOIRE SUR LES NAZIS

DEUX RENDEZ-VOUS POUR COMPLETER CETTE CEREMONIE 12 mai à 20h30 "Annonay sous l’occupation" et vendredi 9 juin à 18h30 Exposition et réunion sur les enfants de la Maison d’Izieu
Publié le mercredi 10 mai 2017 par Y.B

Ce lundi à 8 mai les vanoscois ont tenu à organiser une double cérémonie : bien entendu la victoire de 1945 sur les nazis mais aussi l’hommage aux victimes de la déportation.
Deux gerbes ont été déposées au monument aux morts par des enfants accompagnés par le maire et Irène Pain.
Après la lecture de différents messages , du ministre chargé des anciens combattants, des associations de déportés et de l’UFAC et le mot du maire, des élèves de l’école publique Raymond Aubrac et de l’école St Joseph ont lu deux magnifiques poèmes de circonstance.

Des élus et participants ont également lu "Nuit et brouillard" de Jean Ferrat.

A l’issue de la minute de silence les participants ont entonné l’hymne national avec ferveur.

Les élus remercient les anciens combattants de la FNACA, les enseignantes et les élèves et l’ensemble des personnes qui sont venues participer à cette cérémonie du souvenir.

Deux rendez-vous ont été donnés :

- vendredi 12 mai à 20h30 à l’annexe Vendredi de La Vanaude sur " Annonay pendant l’occupation"

- vendredi 9 juin à 18h15 à l’Annexe : Exposition et réunion d’information sur les 44 enfants de la maison d’Izieu victimes de la barbarie nazie.

Merci à Muriel pour la sono et à Jean-Claude pour les photos.

Le mot du maire

« La dénonciation du nazisme n’a de sens que si elle s’accompagne d’un combat acharné, sans la moindre compromission contre les formes actuelles de résurgence de cette idéologie de mort »

Les diverses fédérations qui ont signé ce communiqué ont raison d’insister sur ce point.

Si on regarde ce qui se passe dans certains pays non loin de la France, la misère et les énormes difficultés sociales aveuglent comme dans les années 30 en Allemagne et les extrémistes arrivent au pouvoir…

On ne peut qu’être effrayé de voir la première manifestation fasciste dans le centre de Varsovie depuis 1945.

Chemises noires, brassards… Comment ne pas penser aux défilés des années 30 , aux défilés des nazis.

Quelles que soient les difficultés sociales , les souffrances… Il faut faire autrement comme le disait Jean Ferrat, ne pas se laisser guider par des idées de haine, d’intolérance et de racisme.
Les jeunes générations n’ont pas besoin de cela…

Dernière préparation avant la cérémonie.

Poème lu par les élèves de l’école publique R.Aubrac


« Strophes pour se souvenir »

Vous n’avez réclamé la gloire ni les larmes

Ni l’orgue ni la prière aux agonisants

Onze ans déjà que cela passe vite onze ans

Vous vous étiez servis simplement de vos armes

La mort n’éblouit pas les yeux des Partisans

Vous aviez vos portraits sur les murs de nos villes

Noirs de barbe et de nuit hirsutes menaçants

L’affiche qui semblait une tache de sang

Parce qu’à prononcer vos noms sont difficiles

Y cherchait un effet de peur sur les passants

Nul ne semblait vous voir français de préférence

Les gens allaient sans yeux pour vous le jour durant

Mais à l’heure du couvre-feu des doigts errants

Avaient écrit sous vos photos MORTS POUR LA FRANCE

Et les mornes matins en étaient différents

Tout avait la couleur uniforme du givre

À la fin février pour vos derniers moments

Et c’est alors que l’un de vous dit calmement

Bonheur à tous Bonheur à ceux qui vont survivre

Je meurs sans haine en moi pour le peuple allemand

Adieu la peine et le plaisir Adieu les roses

Adieu la vie adieu la lumière et le vent

Marie-toi sois heureuse et pense à moi souvent

Toi qui vas demeurer dans la beauté des choses

Quand tout sera fini plus tard en Erivan

Un grand soleil d’hiver éclaire la colline

Que la nature est belle et que le cœur me fend

La justice viendra sur nos pas triomphants

Ma Mélinée ô mon amour mon orpheline

Et je te dis de vivre et d’avoir un enfant

Ils étaient vingt et trois quand les fusils fleurirent

Vingt et trois qui donnaient leur cœur avant le temps

Vingt et trois étrangers et nos frères pourtant

Vingt et trois amoureux de vivre à en mourir

Vingt et trois qui criaient la France en s’abattant.

Louis Aragon , Le Roman inachevé, 1956

Poème lu par les élèves de l’école St Joseph

Ce que j’ai encore à vous dire

J’avais seize ans

et j’étais insouciant.

Des études très belles

et des amours éternelles

Puis,

C’ est la guerre

C’est la misère

C’est l’aventure

C’est la capture

C’est Drancy

C’est fini !

J’ai eu vingt-deux ans

J’ai perdu mes amis

J’ai perdu la belle vie.

*****************
Je suis revenu après deux ans

J’avais cinquante ans

à vingt-quatre ans.

A vingt-sept ans

J’ai recommencé une nouvelle vie

Et repris mes vieilles manies

Avec un nouvel amour

Cette fois pour toujours

J’ai raconté à mes deux filles

le triste sort de ma famille

Sans oublier ma pauvre vie

Pendant ces deux années

Que les nazis m’avaient volées

**************************
Pendant plus de quarante ans

Je n’ai plus rien dit

Non, ce n’était pas un oubli

Mais je ne peux plus rester indifférent

A ce qui nous vient aujourd’hui

Aujourd’hui

c’est la renaissance

du racisme

c’est l’espérance

du fascisme

Ils sont de retour, à nouveau

Tous ces anciens fléaux !

Aujourd’hui

J’ ai soixante-quinze ans

La colère me retourne les sangs

Aujourd’hui je dois m’exprimer

sans rien vous épargner

J’ai peur que toutes nos souffrances

soient bientôt oubliées

grâce à ce long silence

qu’on vous a si bien inculqué.

Serge Smulevic
20 avril 1996


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