A l’issue de sa scolarité secondaire, le bac S en poche Céline a suivi une prépa à St Etienne, puis elle a intégré une école d’ingénieur à Besançon et a terminé sa formation en Allemagne.
Ingénieur titulaire d’un double-diplôme franco-allemand et diplômée du Centre d’Etudes Internationales de la Propriété Intellectuelle, Céline Mathevet a été examinatrice de brevets à l’Institut National de la Propriété Industrielle avant d’être en charge de la sensibilisation des entreprises innovantes en Ile-de-France. Elle est aujourd’hui adjointe à la Déléguée Régionale Rhône-Alpes de l’INPI à Lyon.
Son parcours déjà riche lui a permis de balayer son sujet de prédilection d’une manière très concrète, avec de nombreux exemples, les couteaux Opinel, les bouteilles d’Evian, Michelin...
Dans un contexte d’économie de l’immatériel, de mondialisation et de compétitivité accrue, la question du patrimoine immatériel est plus que jamais d’actualité, en témoignent les efforts des entreprises pour mettre en avant leurs innovations (qu’elles soient technologiques ou pas) ou encore le retentissement de certaines affaires de contrefaçon relayées par les media.
La soirée se prolongea par de multilpes questions du public. Céline y répondit toujours avec précision et clarté.
Il ne serait pas étonnant que l’an prochain, son compagnon, Pierre-Yvan vienne lui aussi animer un vendredi de La Vanaude autour de l’aéronautique.
Article de Samuel MOULIN Dauphiné du 14/1012 Comment protéger nos trouvailles, notamment lorsqu’elles nous offrent un avantage compétitif dont nous voulons bénéficier ? C’est à cette question ardue que Céline Mathevet, diplômée de l’Institut national de la propriété industrielle, est venue répondre vendredi soir à 20h30, à l’annexe municipale, pour une conférence de la Vanaude dans le cadre de la fête de la science. Il est vrai que le bassin annonéen est une terre d’inventeurs, et la jeune conférencière a expliqué les différentes stratégies à la portée des innovateurs. Celles-ci se divisent en deux grandes catégories. La première est tout bonnement celle du secret. Les parfumeurs, les cuisiniers, et plus généralement les détenteurs d’un savoir faire ou d’une technologie inimitables n’ont en somme pas besoin de déposer un brevet. C’est leur talent qui leur confère leur monopole. Mais alors, ils n’ont aucun moyen légal d’empêcher un concurrent qui aurait percé leur secret de l’exploiter à son tour. La deuxième stratégie est celle du brevet. Celle-ci permet à son dépositaire, pour une durée maximale de vingt ans, d’être le seul à avoir le droit d’exploiter une technologie. C’est un moyen légal, qui permet par exemple de récompenser les investissements en recherche et développement. "Cet avantage concurrentiel conféré par le dépôt de brevet, continue Céline Mathevet, ne peut se penser sans une contrepartie, celle de sa publication : le détenteur est le seul à avoir le droit de l’exploiter, mais tout le monde peut prendre connaissance de la technologie protégée." Contradiction ? Pas du tout : la publication des brevets a pour effet de doper la compétition intellectuelle entre les innovateurs, et de faire ainsi avancer la science et la technologie ! Avec de nombreux exemples à l’appui et une grande aisance communicative, Céline Mathevet a su en convaincre son auditoire.
Prochain vendredi de La Vanaude, le 19 octobre avec une soirée consacrée au patois. invitée : L’association Parlarem.