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Jean-Loup CHIFLET : LA PASSION D’APPRENDRE EN S’AMUSANT

Ciel ! Soirée de La Vanaude et de la Hulotte étonnamment savoureuse.

Si l’expression « banque populaire » peut comme on l’a entendu hier soir dans les conversations d’après causerie, constituer un bel oxymore, cher à l’invité, on peut indéniablement, sans effet de style, qualifier la rencontre avec Jean-loup Chiflet de belle et plaisante, pour ne pas dire hilarante, soirée de culture populaire.
« La passion », fil conducteur des vendredis de La Vanaude, était une nouvelle fois, et de quelle manière, au rendez-vous, avec cet « amoureux de la langue française »…

Jean-Loup CHIFLET, homme de lettres et d’humour
Mme CHIFLET parle de la chapelle de Veyrine, une autre passion ...
Daniel Herold de la librairie "La Hulotte", ravi d’accueillir l’auteur éditeur...
Beaucoup d’ouvrages à consulter...
...et à faire dédicacer

Après que Marc Labrosse et Daniel Hérold eurent présenté la soirée , et avant l’intervention de l’auteur éditeur, Mme Chiflet fut invitée à évoquer l’ action de l’association qu’elle préside , » les amis de la chapelle de Veyrine » . Ce samedi 29 novembre 2014, Marcel Amont, ami de la famille, vient à St Symphorien de Mahun pour les soutenir… A Vanosc on est toujours sensible au patrimoine…

Du patrimoine architectural au patrimoine linguistique, il n’y avait qu’un pas… Et après avoir redécouvert il y a quinze jours, la richesse des textes de Boby Lapointe, grâce à sa fille Ticha,après avoir été subjugué, il y a quelques semaines, par le travail titanesque de Maïa Ponsonnet éthno-linguiste spécialiste du Kriol, les participants à cette soirée de la Vanaude allaient connaître un grand moment de bonheur autour de la langue française et de l’humour fin qu’elle peut véhiculer.

Des études de droit à l’écriture, de la radio à la télé , des rencontres d’une richesse exceptionnelle, de Paris aux quatre coins du monde en passant par l’Ardèche, le parcours de Jean-Loup Chiflet est singulier et « tout à fait » (une expression qu’il abhorre !) passionnant… et plein d’humour.
De nombreux éclats de rire jalonnèrent cette soirée… Serge, président de La vanaude et Philippe vice-président ne furent pas les derniers...

Comme aurait dit notre Georges Brassens national, les absents, à l’instar de Tonton Nestor, « vous eûtes tort »… Les présents se sont véritablement régalés…

Et comme notre site est sympa, pour vous donner l’eau à la bouche, et vous inviter à vous rendre dans une bibliothèque ou chez un bon libraire, il a choisi de vous livrer de larges extraits d’un article d’un article de Jean-Louis (encore un) Le Touzet, paru sur le site de Libération en 2012 :

Jean-loup Chiflet, plaisant plaisantin

Ce disciple de Vialatte et Ponge publie le « Dictionnaire amoureux de l’humour », soixantième livre de ce réservoir à blagues.

C’est un artisan exquis, amoureux des pleins et des déliés, en couple avec la plaisanterie depuis quarante ans, mais qui a longtemps travaillé en grande série. Il est entré dans la carrière en 1979 en pondant la Théière de Chardin. Puis sont venus en vrac Antigone de la Nouille, perles de librairie où l’on trouvait : « Avez-vous Thérèse Ramequin en rayons ?

………….. ;
Nul ne connaît mieux l’humour, le non-sens et la plaisanterie que Chiflet. On lui a répété qu’il gâchait son talent dans un taylorisme de la bonne blague : « C’est vrai que longtemps j’ai fait "pirouette-cacahuète" », confesse-t-il. La légende veut que ce fils de grands bourgeois lyonnais débute dans le métier par accident, chez Hachette pour acheter les droits étrangers d’auteurs anglo-saxons : « Surtout parce que j’étais le seul qui parlais anglais qu’ils ont pu trouver à l’époque. C’était des années merveilleuses, celles d’un aimable imposteur, passées autour du monde à vendre Babar. » L’homme qui vendit Babar représente deux vieilles attaches françaises : la province et le catholicisme. Mais il s’est détourné de cet itinéraire mauriacien qui devait le conduire à reprendre l’étude notariale paternelle pour faire, après deux années de droit, serveur à La Nouvelle-Orléans (1968-1970). C’est là que les deux attaches se défont et, citant Julian Barnes, Chiflet dit : « Je ne crois plus en Dieu, mais il me manque. »

……

Jean-Loup Chiflet est le dernier agent de liaison entre Marcel Aymé, Francis Blanche, l’académicien Alfred Capus et André Frédérique, le poète pharmacien, inventeur du « dîner de cons »….On trouvera ainsi dans ce gros livre les aphorismes du Belge Louis Scutenaire (1905-1987) et des pages consacrées à l’humour juif, cousin de l’humour anglais. Inspiré par la lettre « v », il fait feu de tout bois : Vialatte, Vian, Villers, Voltaire, Voutch.

……..
.Puis c’est à 50 ans qu’il se décide à écrire son livre le plus personnel, Un si gentil petit garçon. Où il raconte Lyon, ses deux bonnes, les jésuites, maman qui va aujourd’hui sur ses 100 ans, la messe, le stylo-plume de papa, les dîners des parents avec des menus à sept étages, et la 15 CV Citroën en route vers Biarritz comme une mission lointaine en autochenilles digne d’un Paris-Pékin.
Jean-Loup Chiflet fait tout lui-même dans son atelier des mots. Il polit et ponce. Depuis huit ans, il a fondé sa propre maison, Chiflet et Cie…..…..

Cet anarchiste conservateur, n’a qu’une seule foi, un seul maître : la plaisanterie abordée de tous les côtés. Phase nord, versant sud. Version Everest des ventes avec la série Sky, My Husband ! et ses 300 000 exemplaires. L’affaire commence ainsi. Il se retrouve au Japon pour négocier des droits. Un des confrères arrive en retard, essoufflé, et Chiflet lui lance : « You came without shouting station ! » (« tu arrives sans crier gare ! »). Naîtra par la suite le fameux recueil de traductions d’expressions anglaises et françaises.

…….
Jean-Loup Chiflet, qui dévore la presse et que ses petits-enfants appellent « Papivore », a gardé un lien très fort avec le Figaro. C’est ainsi qu’il a donné chaque jour un dessin tiré du New Yorker, traduit par ses soins, comme s’il prêtait un Goya. Précisons que ces dessins sont la crème du non-sens. Un jour, Etienne Mougeotte, patron de la rédaction, l’appelle sur le ton « dites-donc, mon vieux, je ne comprends rien à votre dessin ». Puis c’est au tour de Serge Dassault de marquer son incompréhension. Parfois, sonne l’heure sans cesse redoutée de passer pour un incompris, même dans sa propre famille » (Jean-Louis Le Touzet- Libération-)

Si ce n’est déjà fait, nous ne pouvons que vous inviter à vite découvrir ce, dixit Jean-Louis Fournier, « dénicheur de coups, de bonnes idées, ce mec étrange et secret qui s’enivre de la plaisanterie »…
A consommer sans modération et sans risque d’en être soûl…


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