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LA VANNERIE TOUT UN ART... SUPERBEMENT CONTE PAR SYLVIE et CATHERINE

Publié le dimanche 27 mai 2018 par Y.B

Une vieille histoire, depuis au moins 10 000 ans, lie l’homme à la vannerie. De l’Egypte, à Pompéi jusque dans nos campagnes, le côté fonctionnel des productions n’a pas empêché la recherche de l’esthétique...
Malicieusement Sylvie Rautenberg et Catherine Gey respectivement vannières à St Vincent de Barrès et à Annonay, place de la liberté, ont rappelé que très vraisemblablement il doit y avoir peu de maisons dans lesquelles il n’ y aurait pas d’objet issus de la vannerie.


Sylvie et Catherien accueillies par Muriel

Sylvie a d’abord retracé l’histoire de cette activité qui, bien entendu ne se limite pas aux très populaires paniers, dont de nombreuses personnes maîtrisait naguère la technique de fabrication.
Le van, outil agricole dont les paysans se servaient pour nettoyer les céréales, les hottes, les berceaux, les corbeilles ; les nacelles de montgolfière et même des éléments de mode, chapeaux, corsets...
En 1900, en France une personne sur mille était vannier, aujourd’hui, il subsiste 200 vanniers professionnels.
Catherine s’est consacrée quant à elle à décrire son travail qui nécessite des outils simples. Tresser des matières flexibles comme l’osier ou le rotin, peut paraître peu compliqué , mais en fait cela demande une vraie connaissance des végétaux pour jouer avec leurs caractéristiques, solidité, flexibilité... Il convient par exemple d’utiliser judicieusement leur courbe en fonction des formes désirées...
La vannière annonéenne cultive elle-même une partie de l’osier qu’elle met en oeuvre. En une saison elle peut planter 30 000 boutures de saule qu’il faudra récolter en hiver, période de dormance du bois.
Des natures différentes de sol peuvent conférer des nuances de couleurs fort sympathiques.
La confection d’un panier demande de 10 à 15h de travail.
Dans la vannerie contemporaine l’association avec d’autres matières donne des productions d’une grande originalité.

Bien que le public n’en doutât point, cette soirée a bien confirmé que la vannerie exige une parfaite maîtrise technique et mérite largement d’être qualifiée de métier d’art.

Si vous avez l’occasion de déambuler du côté de la place de la Liberté à Annonay, n’hésitez pas à rendre visite à Catherine qui vous parlera avec passion de son métier.
Pour Sylvie c’est un peu plus loin, mais son village d’adoption a, paraît-il, beaucoup de caractère sur son éperon calcaire.