En préambule à cette soirée le maire ne manqua pas de rendre un hommage appuyé à son grand-père Jean Gachet et le chargea de transmettre un grand bonjour à Josette.
"Avec Xavier Berne, journaliste pour le pure player (autrement dit journal exclusivement en ligne) PC INpact, la Vanaude proposait au public de ce vendredi 22 février de faire plus ample connaissance avec la loi Hadopi, finalement adoptée en octobre 2010. À ce jour, selon le procédé de la riposte progressive, 1 437 000 internautes ont reçu leur premier mail d’avertissement pour téléchargement illégal, et un certain nombre de décisions pénales ont déjà été prises … Alors, Hadopi est-elle parvenue à sanctionner efficacement ces horribles pirates du net tant fustigés par les ayant droit ? Pas tellement, si l’on considère le profil surprenant des trois personnes poursuivies : "Le premier, raconte Xavier Berne, c’est un brave artisan d’une cinquantaine d’années qui visiblement ne comprend pas grand chose à Internet. C’est d’ailleurs sa femme qui utilise la connexion. À l’aide d’un logiciel, elle a téléchargé une malheureuse chanson, et une fois la chanson arrivée dans l’ordinateur, elle a oublié de vider la liste de téléchargement. Ce qui fait qu’à chaque fois que l’ordinateur démarre, il télécharge encore et encore la même chanson … C’est d’ailleurs bien ce que l’autorité de contrôle a confirmé. Le même fichier chargé et flashé 150 fois …" Les deux autres cas sont assez similaires. Rien avoir avec le crime organisé. Autrement dit, Hadopi est pour l’instant un échec assez fracassant et est la risée du web. Un échec plutôt coûteux : 13 millions d’euros par an contre 150 euros d’amende récoltés jusque là. Xavier Berne a néanmoins présenté ce dispositif légal comme un instrument aux mains des ayant droit, qui souhaitent aller plus loin dans la répression en obtenant l’automatisation les sanctions, exactement comme des radars routiers officiant sur la toile. Car ce qui protège aujourd’hui les internautes, c’est que toute sanction nécessite le recours à un juge, la coupure de la connexion étant considérée comme un droit fondamental. En abrogeant la coupure, les ayant droit espèrent se dispenser du recours au juge."
(Samuel Moulin Le Réveil)