Samedi 28 avril, à 18h30, les Vanoscois se sont rassemblés autour de leur monument aux morts dans le cadre de la journée nationale du souvenir des victimes et des héros de la déportation. Étaient présents le maire, différents membres de l’équipe municipale, les deux écoles de Vanosc, l’harmonie Sainte-Cécile, Jean-Claude Tournayre, Eliane Mazet, suppléante du conseiller général Simon Plénet, Lucien Fanget,le président de la Fnaca, Muriel Bonijoly de La Vanaude, et Pierre Naudin du DUDH. Différents textes ont été lus : le texte officiel par Jean-Marie Desloges, Nuit et Brouillard de Jean Ferrat par les enfants, un texte de Ingmar Granstedt et par Mireille Meyrand et l’introduction de Si c’est un homme de Primo Lévi par Jean-Christophe Dechico. Le maire, Yves Boulanger a également pris la parole : "Il est plus que jamais indispensable de se souvenir, de graver dans nos mémoires d’une manière indélébile, où et à quoi conduisent les idées de haine, de rejet, de racisme, d’intolérance... ces idées conduisent à l’horreur la plus absolue. Il ne faut pas oublier que les nazis sont arrivés au pouvoir par les urnes, à force de matraquer, d’utiliser le mensonge, la manipulation, à force d’ancrer suffisamment fort ces idées de haine, de rejet, de racisme et d’intolérance..." Astrid Acevedo (Le Réveil)
- Des scolaires et leurs enseignantes ont participé à cet indispensable devoir de mémoire
- Eliane Mazet était présente
- Jean-Claude Tournayre, président de la COCOBA aussi
- Les jeunes participent également...
- ... au dépôt de la gerbe
- La Ste Cécile a interprété la Marseillaise et l’Hymne européen
- Le public
Texte d’Ingmar GRANSTEDT Dans « Rétro-perspectives » de Winfried VEIT
30 ans de peinture, sculpture, dessins
Masses alignées, appels interminables, multitude acheminée vers la destruction et l’effacement de tout nom. Evocation forte mais pudique, dans un immense respect des victimes. Aux visages et aux corps repliés, reflués en leur mystère intime, répondent ces flammes ténues qui s’obstinent…vacillent…s’éteignent…
Tout ici invite au silence.
Qui es-tu, toi qui regardes ? Un simple passant ? Un héritier de cette histoire au poids sans mesure ? Et quelle histoire lèguerons-nous à notre tour à nos descendants ? Nous faut-il aussi pour exister et vivre d’autres victimes, d’ici ou d’ailleurs ? Allons-nous les recouvrir encore de l’indifférence et du mensonge qui effacent tout nom ? Ou du mutisme venant de l’angoisse en retour qui n’ose se dire ?
Qui es-tu, qui sommes-nous pour être pris dans une histoire où s’avère si fragile la barrière entre l’humain et l’inhumain ? Qui sommes-nous, toi, moi, pour sentir certains jours clairs cette barrière se reposer en notre main ?
Tout ici invite au silence.
Silhouettes voûtées ou suspendues, nuques courbées, corps décharnés avalés par la nuit la plus noire des consciences… Et pourtant, oui, une étrange tendresse est là qui les enveloppe, comme pour les rejoindre et les accompagner. Regard du peintre à l’écoute du mystère de la vie qui en lui chuchote.
Tout ici invite au silence.