A Colette Senghor :
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Le poète sérère avait déposé sa plume au pied de sa blonde bergère.
Nobles et dignes, les hautes koras et les longs balafongs gémirent au loin.
Et tamtams et tabalas dans le silence du recueillement cadencèrent
la nuit normande, nuit africaine, nuit de Sine.
Sur la terre de ses frères aux yeux bleus et au visage de pierre,
j’ai entendu montant au ciel la clameur de sa prière de paix,
retentissant tel un chant d’amour ardent et solennel
Dans le silence glacial d’une nuit d’hiver.
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Sédar avait trouvé des mots sonores au doux du royaume d’enfance
Pour bénir les mères et l’aïeule noire au doux regard violet.
Il avait trouvé les mots pour mêler autrefois à demain,
comme Aimé, le plus que frère dont l’arc-en-ciel de la parole réconcilie
et donne la force de regarder demain.
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