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COULISSES DU TOURNAGE "du SAC de BILLES" avec le P32...

impressions de Serge BONIJOLY

Après le S45 qui a tourné au mois d’août pour Moky à Montréal près de Largentière, les 10 et 11 septembre c’est à nouveau le P32 du musée du car qui se retrouvait sous le projecteurs à Maillane à quelques kilomètres d’Avignon.

Avec la plume alerte, toujours ponctuée de notes d’humour, Serge BONIJOLY vous fait découvrir les coulisses d’une partie du tournage du "SAC de BILLES"...

L’équipe de déco installe les bagages sur le toit
Le P32 bien sali et son chauffeur
La réserve de bagages, vélos etc…
Le P32 en place sur la place d’Hagetmau (Maillane)

Maillane : « Un sac de billes » 9-11 septembre 2015

Tiens ! On arrive en même temps que le porte-char… On aurait voulu le faire qu’on n’aurait pas fait mieux. Temps superbe. Maillane, village de 2500 habitants, tous vivants mais pas tous enchantés du tournage d’un film dans leur « chez eux » ; toutes les entrées sont bloquées et une seule n’est pas interdite aux poids lourds…

Qu’importe ! On décharge à l’extérieur et on va jusqu’au parking des véhicules de la régie : camions, mobile-homes pour les loges, toilettes etc… Le P32 en a encore sous le pied.

36° à l’ombre, ça va être dur, surtout que les scènes que nous allons tourner (l’arrivée des enfants en autocar) doivent se dérouler au début du printemps à Hagetmau près de Dax, dans les Landes ; on est près d’Avignon, mais les spectateurs ne sont pas censés le savoir… Tout est permis au Cinéma…

Contact coupé ; appelons Alexandre, le régisseur adjoint :
« On est là, qu’est-ce qu’on fait ? – Ah ! C’est bien… Je n’sais pas trop… Allez voir aux costumes ! »

Le P32 couvert de terre et de bière

Pendant ce temps on va salir le car : pour ça, on utilise un mélange de bière et de canada-dry sur lequel on projette de la terre de Sommières, avec un peu de cire noire sur les chromes et les arêtes, on s’y croirait ! Et en plus ça part au Karcher…

Nous traversons un genre de débarras où s’entassent vélos anciens, charrettes, chariots, des centaines de vieux sacs et valises (il y a même un enclos pour les vaches, mais on ne les a pas vues car on attendait aux costumes). On va très vite découvrir la grande spécialité du Cinéma : l’attente.

« Qu’est-ce qu’on fait ? – Vous attendez là, on vous appellera. – Vous avez une idée de l’heure où on va tourner ? – Aucune idée ». Bon d’accord, on a juste oublié les bouquins dans la voiture…

Les autres figurants ne sont pas très bavards, le stress probablement ou l’ennui, qui sait ? Je vais me faire habiller par l’habilleuse adjointe sous l’œil redoutable de Jean-Edouard le chef habilleur. « Pas comme ça les bretelles ! Enlevez la chaîne, ça va se voir derrière la cravate (on ne me verra probablement pas dans le film mais qu’importe !). Attendez, je vous aide à boutonner le gilet, avec la blouse ça sera parfait ! (en plus ça tient pas chaud !) ; casquette ; parfait, vous êtes très bien… Une heure d’habillage et coiffure obligatoire : « On rase les barbus, y’a pas assez de moustachus ! »

« Et maintenant ? – Ben vous attendez qu’on vous appelle, attendez votre tour… »

On va en profiter pour faire connaissance. Peu d’habitués dans les figurants tous plus vrais que nature. Pratiquement que des intermittents du spectacle à la recherche d’un « cachet » : jongleurs, chanteurs, tourneurs de groupes +/- rock et quelques gens du pays bien sûr… Tous en règle avec la production « Bon pour accord, lu et approuvé… » Une jeune fille en manteau noir est là depuis 9 heures du matin. A 20 heures, elle apprend qu’elle tournera une autre scène que prévue, mais pas avant 22 heures ; à moins qu’elle revienne demain ? Ça change tout le temps, mais tout le monde attend sauf le réalisateur qui retourne tourner le plan d’avant car la lumière est bien meilleure. « Appelez les figurants ! Vite, Christian attend ! »

Christian Duguay est un réalisateur canadien super sympa qui a repris au pied levé le projet d’Olivier Dahan parce que ça l’intéresse (et parce qu’il était bien moins cher a priori). C’est un stakhanoviste des réalisations (Jappeloup, Belle et Sébastien etc…) Mince, la cinquantaine grisonnante et un look à la Souchon, il sait ce qu’il veut mais il change souvent d’avis.

On refait sans arrêt la prise (c’est tout le temps pareil) et de toutes manières au montage, ils ne gardent que le 1/3 de ce qui a été écrit et filmé alors, restons calmes et courtois !

Normalement, au final, on devrait quand même voir un peu le car puisque dans le livre, les enfants arrivent en car à Hagetmau (Maillane pour nous) en étant partis de Dax (Prague pour les intimes). Le car lui, il s’en fout puisqu’il a déjà tourné à Prague pour Faubourg 36. Prague, il connait, il y est resté 15 jours pour 12 secondes sur la pellicule à la fin du film… Cette fois, il y a des chances que ce soit pareil… On a recommencé dix fois les mêmes manœuvres : Non un peu plus par là ; plutôt par-ci…
Bref, longue journée, ponctuée par un petit repas de midi à 17h30 et l’équipe réattaque.
Pas nous ! « Pour vous, c’est fini, merci ! »

Pas fâché de poser les vêtements ruisselants de sueur, mais d’époque ; là rien à dire ; on dormira comme des loques…

Coup de fil le matin vers 8 heures : « Vous êtes là ?... Parce qu’on tourne une scène qui n’était pas prévue à midi pétante ; ça serait bien si, ... »
OK, on est là pour ça : re-habillage, re-contrat, re-tournage en prévision et re-attente avec les figurants qu’on ne verra pas puisque le plan est fait par l’avant du véhicule et qu’on ne voit pas l’intérieur ; ils sont là pour figurer alors…

Des profs pour les acteurs

Pour les « vedettes » c’est pas mieux, ils attendent dans leurs loges, eux, et viennent quand tout est prêt. Il doit y avoir Patrick Bruel, Elsa Zylberstein et Christian Clavier parmi les gens connus. Les deux enfants vedettes, on les a vus mais ils n’ont le droit de tourner que 4 heures par jour. Pour le reste on utilise des doublures, d’autres enfants qui ne peuvent pas non plus tourner plus de 4 heures… Tout ce petit monde a droit à un professeur car le tournage dure plusieurs mois.

Le film inspiré du livre Un sac de billes de Joseph Joffo et remake de l’adaptation au Cinéma de Jacques Doillon, sort en principe en 2016 ou peut-être en 2017 mais quand exactement, on ne sait pas ; il faudra attendre…

Bien sûr la population des gens qui attendent est cosmopolite (français, belges, canadiens, anglais, tchèques etc…) mais pas d’indiens bien qu’ils soient tous dans l’attente….

Les figurants attendent…
Christian Duguay réalisateur et Laure assistante metteur en scène
Les techniciens s’agitent...
...sur le plateau
Serge et Elise
Le président de La Vanaude au volant
Mise en place de la nacelle pour le tournage
Silence on tourne…
Une autre tournée le lendemain...
...sur un chemin bordé de platanes scène
Même les panneaux de signalétiques sont reconstitués.
Des affiches d’époque ont été placardées. Le texte est édifiant : « 100 % des bobards gaullistes, maçonniques, juifs, communistes, étrangers. Parler sans discernement va nuire à la France »

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